LE VOYAGE

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Vous avez dit Iran?

Noël 2013,  c'est décidé, nous irons en Iran  au printemps 2014. C'est un voyage mère-fille, nous partageons la même passion pour cette partie du monde et nous sommes complémentaires dans le voyage. La premiere démarche quelque peu nébuleuse est l'obtention du visa. Nous avons joué la prudence en faisant la demande à l'Ambassade d'Iran à Paris, demande confortée par le No Autorisation MFA Ministère des Affaires Etrangères de Teheran  (Pars Agency Shiraz, site  internet très bien fait).La demande MFA est à faire en premier lieu (facultatif).

Soit, 32 jours entre la demande MFA et la reception du passeport  avec visa.  COmper 10 jours de moins , j'ai du le garder pour mon voyage au Maroc.

• Coûts du visa 50 € - No MFA 30€ + train  dont un Aller Paris TGVOuigo 

Visa 20 jours

Partir de l'aéroport le plus proche de chez soi est idéal . Nous aurions adoré  parcourir la Turquie (traverser le lac de Van en ferry)et arriver à Téhéran par le TransAsia mais il faut disposer de plus de temps.

Ce sera un Turkish Airlines qui dessert très bien le Moyen Orient et l'Asie centrale et ce sera avec un stop à Istanbul. Je préfère arriver de jour. Il faut savoir ménager sa monture, surtout avec mon grand âge ! Nuit à l aéroport (tout proche)

• Billet avion 325 Euros par personne. Départ le 24 mars 2014
• Courtyard hôtel chambre double +pdj85 Euros pour deux . TK Airlines peut refuser  les passagers dans le cas contraire  ( n'acceptent pas les voyageurs qui demandent le visa à l'arrivée.)               

Nous volons au dessus de toute la Turquie et  le must est le moment où nous apercevons le mont Ararat et le lac de Van. Quelle merveille et quel  lieu mythique, le voici :

Le lac d Van et le Mont Ararat

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VALISE

Il  n est pas simple de faire sa valise vu que le pays est grand avec des différences de climat importantes. Le pays se situe sur des plateaux et l'altitude quasi constante est à 1200-  1500 m dans les plaines.Teheran est bordée de montagnes au Nord (le mont Danavan culmine  a plus de 5500 m). Début Avril, un anorak ou un manteau léger est nécessaire , d'ailleurs les vêtements chauds ont vraiment été portés et n'ont pas encombré la valise pour rien et pour nous les femmes, la panoplie de foulards à ne pas oublier. Après avoir visionné quelques video sur les Iraniennes, nous bouclons la valise.

Elegance des Iraniennes :  volontairement , je n ai pas voyagé avec un petit sac à dos de jour. J'ai préféré me fondre a  la population.
Imper style trench coat + foulard. J 'en ai pas loin d'une dizaine !
oui Mesdames, c'est le moment de vous faire coquettes  au pays des mollahs et ne pas ressembler à  un sac du style Quecha, globally yours.

Les 2 routardes  a Ferdosi Teheran

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TEHERAN BIENVENUE À L'IRAN
Nous arrivons à Téhéran en période de No Rouz. C'est le nouvel an perse, fête preislamique et zoroastrienne  qui coincide avec l'arrivée du printemps. Dans Chaque maison on trouve  une table décorée avec les haft  seen (les 7 S) . Aliments et porte bonheur, un peu comme notre sapin de Noel. Tous commencent par S et il y  en a 7.

le drapeau Iranien partout

No Rouz -  les haft seen

Au buffet de la gare Teheran

Jardin Musée de la Ceramique

Téhéran se vide littéralement pendant No Rouz. Les Iraniens voyagent en masse dans tout le pays. Les guides de voyages déconseillent cette période qui est pourtant très favorable aux rencontres, mais c'est principalement en raison des hôtels qui sont pris d'assaut.Le pic est immédiatement après le jour de l'an.

Nous avons tenté tout de même et n'avons pas eu de problèmes de logement. 

Change : les bureaux de change se trouvent a  Ferdowsi.Ne pas changer dans les banques, les frais sont trop élevés et trop formalistes.

1€ =42000 rials ou 4200 tomans. Pour compliquer le sujet, les prix sont marques en rials et dits en tomans ! Alors attention ne pas  confondre. Mieux vaut parfois avoir une idée des prix !

Metro : plan difficile à comprendre. Pendant No Rouz, le métro fermait plus tôt, ne le sachant pas, nous étions quasiment seules et l'agent nous fait signe . Le métro vient de fermer.Ils ont réouvert l'escalator uniquement pour nous . A l'aller, nous n'avions pas de monnaie, eh bien, l'employé nous offre les tickets. Welcome à  l'Iranienne ! Nous logeons à l'Hotel Gollistan Metro Hassen Abad, proche des Ministères et des musées.

Visite Musée de la Céramique : très  belle présentation des oeuvres. Nous visiterons d'autres musées quand nous aurons terminé la boucle au retour.

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TRAIN DE NUIT TEHERAN YAZD depart 21h

Voyager en train est la cerise sur le gâteau. Souvenir des plus rock and roll avec nos night train mates ! Nous avions reservé les billets depuis la France chez Amout rail et avons paye  a Téheran. C 'est le site unofficial Iran railways. Un autrichien passionné des Voyages et des trains. Il vit aTeheran  et a monté ce site qui n'est pas comme il dit lui même une agence de voyages. Grâce a ses services, nous avons pu enchaîner et prendre le train de nuit . Nous sympathisons tout de suite avec nos voisines.

deux jeunes femmes de 26 ans et une mamie. Nous partageons un 2ème  repas ( nous avons déjà dîner au buffet de la gare). Nos jeunes iranniennes sont très généreuses et nous posent beaucoup de questions . L'une d' elles porte le tchador et monte le gué lorsque nous enlevons une couche d'habits, elle craint que le steward qui veille sur ses ouailles en nous apportant eau, draps, biscuits, ne fasse une incursion et voit un cm de peau. Tout cela avec de beaux  éclats de rire. On prepare les couchettes, et sommeillons jusqu'4h30. Arrivées a Yazd,  nous partageons le taxi.  Notre chambre n'est pas disponible, le veilleur de nuit nous fait dormir dans le salon de l'hotel, sur le tapis . C'est charmant, nous sommes reveillées par le cliquetis des couverts des petits déjeuners et le regard des résidents.(Hotel Kourosh)

Train de nuit Teheran Yazd

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DEAMBULER DANS LES RUELLES DE YAZD

Yazd, a l'orée du désert est comme un cocon qui nous protège de l'âpreté du désert. Abritée par ses murs d'argile , qu'il est bon de s'y perdre .La couleur terre est très reposante ainsi que les proportions des maisons.

Yazd

Les Baghdirs

Yazd Hotel Kourosh 

La particularité de Yazd est le nombre de Baghdirs, que l'on retrouve quasiment partout en Iran mais Yazd est trés reputé pour ce savoir faire. Attrape-vents qui captent  l'air ensuite rafraîchi par l'eau captée en sous sol et qui le distribue dans toutes les pièces. On pourrait s'en inspirer et comme dit notre ami Saied rencontré a Ispahan , les Perses ont tout inventé !

Ici le climat est extrême, il n'est pas rare de voir la neige en hiver et 45 degres ou plus en été.

Yazd est la ville des zoroastriens, religion monothéiste préislamique qui trouve ses fondements au 1er millenaire avant J.C, le zoroastrisme est une réforme du Mazdeisme.

Les zoroastriens respectent le feu qui est le symbole divin. Le feu est maintenu, protégé depuis des siècles. Ici au temple, le feu sacré brûle depuis 1200 ans.  Les iraniens attachent beaucoup d'importance aux fêtes zoroastriennes et sont très fiers de leurs racines perses. Les fidèles zoroastriens viennent du monde entier pour se recueilllir au temple du feu.

Le temple du feu , au-dessus Fravahar, symbole divin

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ZURKANEH 

Le zurkhaney est littéralement  une maison de force, c'est  un gymnase traditionnel pour hommes, lieu dédié a la force physique et sport collectif avec des rituels spécifiques. C'est également  une pratique preislamique. Les athlètes utilisent des chaines, des massues et réalisent ces exercices dans une   fosse circulaire qui est l'architecture du zurkhaneh. Tous ces exercices sont rythmées au son permanent du tambour.

Zurkhaneh 

dans les jardins iraniens

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Mosquées de Yazd

Là aussi, nous sommes sous le charme et ce sont les premières mosquées que nous visitons en Iran. Turquoise, motifs floraux, tapis, espace, tout cela  dans un parfait équilibre. Masjed e Jameh ou mosquée du vendredi est la plus haute d'Iran par ses minarets. de 48 m. A l'entrée nous revêtons le tchador. Dans les mosquées le tchador est sur fond blanc imprimé. C'est le tchador de prière. Il faut savoir le porter pour ne pas se prendre  les pieds dedans. Les Iraniennes savent le coincer avec leurs bras ou leurs dents parfois, un peu comme le chèche dans le désert au Magrheb, j'ai souvent vu les hommes mordre le tissu !

Le vieux Yazd restauré

La Mosquée du Vendredi  (Majed e Jameh)

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PATISSERIES ET ETOFFES DE YAZD

Très réputée pour ses friandises à la cardamome, ses sucres, fines rondelles de sucre aromatisée que l'on laisse fondre dans la bouche en prenant le thé (c'est tout un  art de maintenir cette rondelle de sucre dans la bouche en sirotant le thé. Passage obligé à la pâtisserie de Hadj Khalifeh et aussi ses étoffes de soie tissées depuis des siècles; Les villes de Yazd et Kashan détiennent des savoir faire de hautes traditions textiles. Beaucoup d'appelations de tissu sont perses ( ex  : lampas,  taffetas, etc); on trouve aussi à Yazd des nappes, des mouchoirs, tissu pour torchons.

le Termeh ( cachemire iranien)

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LES MARCHANDS
Au gré de nos déambulations, nous rencontrons toutes sortes de boutiques les plus charmantes les unes que les autres. Ces métiers traditionnels sont l'âme des villes.

Le parfumeur  ( La rose esst très priéée)

Pâtisserie Yazd

la préparation du sucre pour les specialites

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DEPART POUR SHIRAZ

 La gare routière routière se  situe les grands espaces et on sent déjà  les steppes désertiques. Nous y rencontrons trois femmes charmantes (les 3 générations)  dont la fille dans une tenue très sympa et très moderne . Les bus sont spacieux. Nous  avons voyagé avec VIP soit 400 000 Rials pour 2

( 10 Euros). Nous avons rencontré une famille  Shirazi  qui nous materne; de plus nous sommes deux femmes et tout le monde prend vraiment soin de nous. Notre séjour à Shiraz sera marqué par cette belle rencontre.

Les belles, très belles Iraniennes

Couleurs pour No Rouz

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SHIRAAAZ  

Ah Shiraaaz ! encore une ville mythique dans nos esprits à la Montesquieu. Nous sommes dans le  Sud !

Shiraz est synonyme de  ville des poètes, de Shehrazad, des jardins, des roses et du vin.La population est très aimable et avenante, on nous a toutefois mis en gardes contre certaines persones malhonétes. Nous fumes grugées par un faux guide.

Ici aussi , que de belles mosquées. Nous sommes cocoonés par la famille  qui vient nous chercher à l'hôtel. Ils ont vraiment été des hôtes  au summum de l'hospitalité perse.

Le bazar est très attrayant ( Bazar Nou et Bazar e Vakil).  Nous avons fait notre plein de plantes aromatiques : origan, fleurs d'oranger, safran, camomille et cumin.  La mosquée Nasir al Molk est un joyau, une des mosquées les plus photographiées de l'Iran du Sud. D'une élégance et d'une harmonie hors pair, on la visite dans un réel bien être et en spiritualité   en raison de son architecture douce et de la perspective de ses colonnes.J'étais également transportée dans l'immense mosquée Sayyed Mir Ahmad ( tombe du frère Iman Reza) Les reliques sont protégées et le pèlerinage à la tombe est très fréquentée. Nous avons visité de nuit, complètement illuminée avec des dômes couverts d'or, au soleil couchant avec beaucoup de tchador blancs. Il faut laisser tout bagage à l'exception du téléphone portable ( pratique pour faire des photos) les appareils photos sont interdits.Les tombes des poètes( Hafez et Saadi)  sont très visitées aussi. Sur celle de Hafez, on lui demande d'exaucer nos voeux. C'est très important pour les Iraniens. Un véritable culte est voué à Hafez.

La Mosquée Nazir à Molko

Shiraz sur la Mosquée Nasi Molko

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Les Jardins de Shiraz

Jardins tombe de Saadi

La tombe de Hafez vénérée par les Iraniens

Narajastan-e Qavam Pavillon tout en miroirs

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PERSEPOLIS
Persepolis se situe au pied de la montagne, dans une zone aride.  Au moment de No rouz, c'est extrement fréquenté  car c'est ici même que Darius célébrait l'année nouvelle. Le lieu est très chargé d'histoire

Nom évocateur des splendeurs de la Perse antique, et  aussi pour la jeune génération, synonyme de Marianne  Astrapi. Pour moi, c’est le programme d’histoire de la classe de 5è,

La retransmission à la TV  des fêtes de commémoration de l’empire Perse par le Shah d’Iran.

C’est notre famille Shirazi qui nous conduit  à Persépolis en compagnie de leur neveu , étudiant en archéologie et de leurs enfants de 16 et 10 ans.  Les commentaires de Said sont précieux, nous devrons revoir nos cours d’histoire pour faire le lien entre Cyrus, Xerxès et Alexandre le Grand. La qualité des sculptures est étonnante et d’une très grand finesse. Le lieu se situe dans les grands espaces, et l’on ressent toute l’expression de l’Empire . Attention nous sommes chez les Perses et ce n’est pas n’importe qui. C’est ce que nous avons bien ressenti  tout au long de notre voyage. En préambule de la visite, nous prenons le thé, petit picnic à l’Iranienne. C’est une journée  pleine de gentillesse, et l’affluence des Iraniens nous donne un bon échantillonage des régions d’Iran. La journée se terminera par le repas en fin de journée à Shira où Sedireh nous concocte un poulet riz au safran. Merci Sedireh et à toute la famille.

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les délégations Perses et Mèdes

La porte des Nations ! Ouah  grandiose 

Les Perses avec leur chapeau à plumes

Nos hôtes 

devant la représentation divine

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ISPAHAN la moitié du monde

Ispahan, quelle magie !  Ce nom est tellement ancré dans l’imaginaire que l’on a peur d’être déçu ! Nous l’avons visité sous la pluie mais nous avons encore fait de belles rencontres.Nous avons croisé un couple franco iranien vivant au Québec, Saied et Catherine. Ils sont venus célébrer No Rouz et se réchauffer un peu du Canada glacial. Ils ont vécu en Iran, leur fille y est même née. Quelle expérience et quelle richesse de vivre une double culture !  Nous avons arpenté les rues d’Ispahan ensemble et partgagé un repas à l’Hotel Abbasi, ancien caravanserail et hotel de luxe avec la décoration digne d’une palais.Le must d’Isapahan est la fameuse place  Naghsh e Djahan, ( tableau du monde). Sa surface est de 82500m2 !  Elle symbolisait la grandeur des Savafides.Les poètes ont assimilé Ispahan à Nesf é Djahan  ( la moitié du monde)et cette expression est restée, Ispahan ou la moitié du monde et maintenant la place est devenue la Place de l’Imam. Tout autour de la place sont installés les artisans et Ispahan est la ville avec le plus grand choix ( textiles, miniatures, poteries, nougats objets en os de chameau, bijoutiers). 

Ispahan La place royale ou Naghsh-e- Djahan

Rencontre franco canadienne

Les bijoutiers du bazar d'Ispahan 

La mosquée du Vendredi est tres ancienne, et une partie est même en brut et cela donne une grande authencité à ce lieu tant son vide est habité. Les jeux de lumières sont particulierèment captivants, tout un savoir faire.

Majed El Jameh

Masjed El Jameh

                                                                              Ispahan

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Kashan

Kashan est une petite ville oasis un peu comme Yazd. Elle possede un très beau bazar,des palais, et des jardins persans. Je ne faisais que répéter KOSHON en fait le A est prononcé presque O et à la gare routière, on entend tous les noms des villes. La vieille ville est aussi construite en pisé. Elle est  réputée pour ses textiles.  Nous y avons terminé notre shopping. Nous avons trouvé des Hydrolats de fleurs. La- aussi, c'est époustouflant de voir le choix d'eaux distillées de fleurs. A Yazd, nous avions goûté l'eau de rose. Dans un une verre, on verse un fond d'eau de rose, des glaçons et un peu de sucre en poudre et de l'eau. Ici à Kashan les aromes sont plus diversifiés vu  le savoir faire dans ce domaine. Nous en avons fait le plein, avec un joli petit cartons à poignée pour l'avion. Eau de rose, de cardamome, de menthe,  de saule. Pour les chaudes journées d'été, c'est divin. 

Khan-e-Tabatabei

Bazar de Kashan

Negin Maison traditionnelle

Villa Restaurant Tabatei

Pour se réchauffer avec un bon poele et le samovar 

Tchador à Kashan

Bagh-e Fin Jardin Kashan


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Retour à Téhéran en passant par Qom.

"Vous allez à Qom (Rhom) . Non, y a rien a voir, moi je n'irais pas". C'est ce que certains Iraniens nous tenaient comme discours. En tant que touriste qui visite le pays et qui souhaite s'imprégner du fait religieux pendant son voyage,  visiter Qom ou Mashad est tout à fait à conseillé. Les guides de voyages ( livres) mentionnent que les non musulmans ne pourront pas voir la tombe de Fatima à Qom. Nous l'avons vue et touchée. Aucun problème même si il est visible que nous sommes étrangères. Nous nous étions habillées tout en noir. Avons laissé nos bagages à l'entrée ( tous nos bagages, à l'exception du téléphone portable) Qom est la ville dé pélèrinage et ville des théologiens et aussi la ville  de Khomeini. La mosquée avec coupoles dorée est époustouflante avec l'interieur tout en miroirs comme à Shiraz.  Les femmes s'installent sur les tapis avec les enfants qui courent autour, certaines allaitent leur bébé, d'autres prient tout entchadorées. D'autres consultent leurs e.mails. Les fidèles baisent la porte et les murs du tombeau de  Fatima, soeur de l'Iman Réza.
Nous avons donc pris un taxi à la descente du bus et au retour pour attraper celui  pour Teheran.

Qom Fatima Ma' soumeh Mosquée

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TEHERAN,
Le voyage tire à sa fin mais nous en profitons pour faire quelques musées et affiner nos derniers achats dans les bazars. Très heureuses de retrouver notre maison, c'est à dire l'hôtel Gollistan où nous sommes toujours si bien accueillies. Nous avons même décliné des invitations pour pouvoir terminer nos visites. La circulation, les motos, mobylettes, c'est sans fin. Beaucoup de personnes portent des masques. En hiver et en été ce doit être terrible. Notre coin où nous avons nos repères, c'est autour  du  musée de la Céramique. Nous prenons le repas du soir dans une sorte de bistrot à la parisienne. Musique sympa, wifi, on se croirait à St Michel à Paris. Le lendemain ce sera le Café Nardéri.  Années 50, ambiance garantie.  C'est ça Téhéran. Des surprises, une ambiance, un coté bohème. Une envie de vivre et beaucoup de culture.
Visite Musée Art contemporain, Maison des Artistes, Musée du Cinéma qui est absolument super dans une belle demeure et parc à Téhéran Nord Valiars Avenue et le palais Gulistan. Nous sommes tout proches des montagnes. C'est incroyable voir la cimes et d'être dans une capitale. Petit bazar très attrayant proche de la station  de metro Tajrish. 
Nous bouclons nos valises avec difficultés , emballons les céramiques  et il y a un parfum de rose qui s'en échappe. Au revoir Teheran , nous enlevons le foulard dans l'avion. Le voyage est terminé.

si proches les montagnes

printemps dans les parcs deTeheran

Centre-ville

Metro espace femmes

motos, mobylettes + voitures et hop on traverse

No comments

Téhéran Nord  Musée du Cinéma

Bazar Teheran Nord,sympa pour faire son marché

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PELE MELE

Nous avons vu  pendant les vacances de No Rouz,  beaucoup de femmes vêtues de vêtements très colorés

Dans la rame de métro, vente de rouge à lèvres et make up, filles ultra maquillées rien à voir avec l'image que l'on a de l'Iran, leggings. Des nez refaits, un bout de sparadra sur le nez = on a été opéré ou alors on fait semblant, vu le prix et le niveau de salaire ! et même les hommes se balladent avec leur sparadra.

Les femmes posent la main sans cesse sur  le foulard.  On l'arrange, le réarrange. On le porte à la décontractée, juste une écharpe sur la tête avec des mèches blondes. A force de porter ce voile, il faut bien trouver tous les moyens de mettre en valeur le visage en valeur. Le choix des couleurs, le type de foulard, tout est codé et indique un style de vie. Les Iraniennes, je l'ai déjà dit, peuvent être très élégantes.

Par contre, l'été, avec les températures très élevées et en plus avec les manches longues, même si les femmes en ont pris l'habitude dans l'espace public ; il y a vraiment une souffrance en silence et ce n'est pas tous les jours No Rouz.

On voit  aussi le symbole de Disney, de Coca cola. Nous croyons que c'était interdit. Eh bien non.

Bien sûr,  il y a le Zam zam = Coca Cola islamique ( comme le nom de l'eau de la Mecque) qui est servi dans certains établissements qui suivent le code.

Les Mollahs avec leur cape en dentelle, élégance oblige. J'ai vu un reportage sur France 5 qui relatait la "mode vestimentaire" des mollahs de Qom !

Nous discutons avec un Iranien, très branché peinture, arts.

Il nous parle de Simone de Beauvoir et de Jean Paul Sartre et sa femme est tout à côté, avec son tchador et silencieuse. Pour nous, cela est tout en contradiction ! mais tellement communicatif.

Nous avons même vu des femmes porter le tchador avec des talons hauts. Il peut y avoir aussi dans ce fameux tchador une théâtralité. Là on touche un autre domaine que je laisserai aux artistes pour en débattre. 

A la reprise, après les vacances, la tenue de travail à Téhéran est le noir. Beaucoup moins de femmes en manteaux et foulards multicolores. Changement radical.On retourne au travail.

D'une manière générale, nous n'avons pas croisé de terrasses de café, de manifestations extérieures des plaisirs, des loisirs. Les couples peuvent se tenir la main. Il y a une grande tradition du pic nique  sur l'herbe, comme dans tout l'Orient et Maghreb.

Pendant la journée commémorant le décès de Fatima  Ma Soumeh, soeur de l'Iman Réza, nous avons été chaleureusement conviées à célébrer cette fête. Les gens nous apportaient des gâteaux  et du thé dans la procession. Il faut juste  accepter toutes ces émotions et cette façon de voir le monde.

En Iran, ce qui est étonnant : on ressent que l'on est dans cette région Anatolie Caucase Asie Centrale et une bonne partie de la population est, comme on dit, très Européenne avec cette langue qui est le Persan ( sans parler des autres langues) très ancienne avec des mots étonnants : bad = mauvais, docktaram = ma fille ( comme daughter)  am  est le suffixe pour Je  ( comme I am ) quelle langue. 

Nous n'avons pas rencontré d'appel à la prière par le muezzin, à part autour de certaines mosquées dans les villes religieuses. La foi est vécue d'une manière plus personnelle.

Les Iraniens sont très soucieux de leur image à l'étranger, comment ils sont perçus puisqu'ils savent que les média leur taillent un beau manteau. Beaucoup de questions sur notre manière de vivre, sur nos métiers, sur la mixité. Nous avons rencontré beaucoup d'Iraniens avec des professions scientifiques, ingénieurs, des étudiants en sociologie( qui se posaient la question de leur avenir comme en France) architecture, archéologie et un excellent souvenir de cet étudiant qui nous parlait de Shiraz en citant le "rouge vin" qui est le SHIRAZ" notre fameux Sirah( qui vient de Shiraz) mais qui malheureusement , maintenant, n'est plus cultivé pour le vin. Les études tiennent une place très importante. La transmission, l'élévation de l'individu sont des valeurs  portées très haut par les Iraniens.

Drôle, le chauffage plein pot insufflant du gaz dans les hôtels alors que dehors il fait grand beau mais bien appréciable pour les voyageurs au printemps quand il fait encore frais et les serviettes de toilettes pliées dans un sac plastique avec la représentation de la Mecque et sentant la javel ! et les odeurs d'essence ou de gaz dans Téhéran. Pour les allergiques et sensibles, mieux vaut porter un masque.

                                                   Salaam  

Bâle, Bâle, Khosh vaghtam, Khodaz Hafez, mamnounam, Hal-e Shoma tchetoreh
                                                
                                                 Khoda Hafez